Saint David
Aujourd'hui, nous confondons la Toussaint, la fête de tous les saints, avec la fête des morts du 2 novembre. Le rite de fleurir et visiter nos tombes prédomine largement. Ainsi nos Saints, peu à peu écartés, ont glissé dans l'oubli. Il en est ainsi pour Saint David, vénéré autrefois dans la chapelle Saint Jean-Baptiste à l'Hôpital en Quessoy.
David de Ménevie serait né au VIème siècle, au Pays de Galles. Il en est même devenu le saint patron. Il s'illustra comme enseignant et prêcheur, créa plusieurs monastères et églises. Comme beaucoup de ses condisciples, il traversa la manche pour venir évangéliser la Bretagne Armoricaine peu christianisée à cette époque. Dans ses longues pérégrinations, Saint David aurait parcouru en tous sens notre Armorique. Ce qui explique que de nombreuses localités bretonnes portent son nom : Saint Divy, Saint Yvi, Loguivy, Pontivy, Pouldavid...
A l'Hôpital, Saint David était invoqué pour les problèmes liés à la marche. Nombreuses ont été les mamans inquiètes à y emmener leurs enfants tardant à faire leurs premiers pas. Quelques allées et venues accompagnées de litanies au pied de la statue du saint guérisseur pouvaient faire disparaître tous soucis.
Ex-Voto (Chapelle de L'Hôpital en Quessoy)
A Landébia, près de Plancoêt, existe également une fontaine dédiée à Saint David. Elle produit une eau claire et tonifiante utilisée au profit des enfants éprouvant des difficultés à marcher.
Puis à Saint Léger-des-Prés, commune proche de Combourg, c'est une croix dite "Croix David" que nous trouvons. Les mères en feraient encore effectuer le tour plusieurs fois à leurs enfants en retard dans l'apprentissage de la marche.
Pour en revenir à Quessoy, il y a quelques années, un paroissien, certainement dévoué, eu la délicate attention de rafraîchir la statuaire vieillissante et pâlissante de la chapelle. Malheureusement, ses talents de restaurateur n'étant pas à la hauteur de la tâche ardue, le résultat fut assez navrant. Peut-être aurait-il fallut laisser ces magnifiques bois polychromes dans leur jus pour qu'ils n'aient pas aujourd'hui cette allure un peu "nain de jardin".
Mais Mais ceci est une autre histoire...