Pas contents ! Pas contents !
En juin 2013, la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) venait une première fois dans notre commune manifester son mécontentement. Une douzaine de motards avait alors rencontré les élus pour évoquer la dangerosité de certains éléments du mobilier urbain dans le nouveau centre bourg. Dés lors, quelques améliorations, somme toute minimes, furent apportées : enlèvement de bordures, mise en place de catadioptres, balisage au sol digne du plus grand aéroport.
Mais il restait beaucoup à faire pour la sécurité des usagers notamment sur ces poteaux métalliques aux arêtes vives se fondant si bien dans le paysage, de véritables et redoutables casse bonhomme. J'ai conscience que nous sommes en zone semi-piétonne limitée à 30 km/h mais même au guidon d'une trottinette, je ne voudrais m'y frotter.
Si bien que ce samedi 1er mars, 200 motards ont investi la place pour réitérer leur demande. Ils n'exigent pas la suppression des fameux poteaux mais une simple modification les rendant plus visibles. Et c'est là où le bât blesse : nos élus les ayant justement choisis pour leur discrétion mettant en valeur la vaste planitude.
Foi de Constant, la municipalité, préférant l'esthétisme à la sécurité, ne cédera pas. Seul un avis préfectoral pourrait faire évoluer la situation. Ce qui veut dire, comme bien souvent malheureusement, attendre l'accident. Ce jour venu, je ne souhaiterai pas être à leur place.
Ne trouvant donc aucun compromis, les motards insatisfaits sont repartis après avoir décerné le grand prix du "casque d'âne" aux élus quessoyais, hués et sifflés pour l'occasion.
Après la fête, les motos pétaradantes reparties, seuls quelques morceaux de rubalise enroulés sur les piquets incriminés témoignent encore de l'évènement. Par cette glaciale après-midi de février, dans la désertitude granitique, pas une âme qui vive. Solitaire, Monsieur le Maire tente d'arracher les dernières traces du sombre samedi. A un mois de la retraite et par un froid pareil ! Ils ne sont pas tendres les méchants blousons noirs en colère.
Mais je l'ai, moi, la solution ! Une solution simple, peu onéreuse et réjouissante pour les deux parties. Il suffit d'embrocher une botte de paille sur chaque piquet. Ainsi ils restent là, tout en devenant invisibles au commun des mortels, et niveau sécurité, ce système a fait depuis longtemps ses preuves sur les circuits consacrés aux sports mécaniques. Cerise sur le gâteau, on retrouve de nouveau ce côté rural que j'affectionne tant.
Mais ceci est une autre histoire...