Nos noms de famille
Notre nom de famille est un héritage d'une grande valeur familiale et nous y tenons beaucoup. Aujourd'hui, les femmes mariées ont même la possibilité de garder le leur.
Au départ, les hommes ne se désignaient que par un nom unique. Ce nom était donné par la famille, comme les parents donnent aujourd'hui un prénom à leur enfant nouveau-né.
Au XIIème siècle, du fait de moins de guerres mais aussi d'un recul des épidémies, de la disette et d'un climat plus favorable, on assiste à un grand boom démographique. Celui-ci provoque de nombreuses confusions au sein des villes et villages où beaucoup de personnes portent le même nom.
Dés lors, pour y remédier, chacun recevra un surnom qui viendra s'ajouter à son nom de baptême. Ce surnom individuel se transmettra avec ou sans aménagements aux descendants de celui qui l'a reçu.
Voici comment sont apparus nos noms de famille ou patronymes.
L'étude des noms de famille nous permet d'en savoir plus sur nos ancêtres.
En général, les noms sont formés à partir de noms de baptême (Martin, Ollivier, ...), de la profession (Le Boulanger, Potier , ...) , de l'origine ou du lieu d'habitation (Duval, Le Normand, ...) , mais aussi d'après le physique (Legrand, Le Herisse, ...) ou le caractère de l'individu (Le Bigot, Gentil, ...).
A Quessoy, le nom de famille le plus répandu est MORIN. Certains affirment que le nom dériverait de maure (noir de peau), ou de saint Maurinus, saint vénéré dans le midi. Mais je penserais plutôt, vu notre localisation, d'une dérivation du mot celte : mor (la mer). Nos MORIN serait donc les "hommes de la mer".
En deuxième position, vient le patronyme RAULT. Celui ci est simplement une variante du prénom Raoul. On l'entend mieux prononcé en gallo : Rao.
Puis viennent les ROUXEL ayant eu pour ancêtre un homme à la chevelure rousse.
Et les PINCEMIN (la plus grosse concentration française étant à Quessoy) désignant une personne qui pince, aussi bien physiquement que moralement. Mais Pince-Main était aussi le surnom des voleurs au moyen-âge.
Quelques 25 générations plus tard, ayant pris l'habitude de donner au premier enfant le même prénom que le père ou la mère, apparurent encore de nouvelles confusions. Il fut parfois nécessaire, surtout en campagne, de rajouter quelque chose au nom ou prénom pour éviter les confusions. Ainsi apparurent les Jean le père, mère Denis, P'tit Louis et autres sobriquets plus ou moins péjoratifs.
Mais ceci est une autre histoire...