La fontaine Sainte Radegonde
Sainte Radegonde
(Vitrail de l'église de Quessoy)
Née vers 520, Radegonde était la fille du roi de Thuringe, une région d'Allemagne. Or, alors qu'elle venait d'atteindre ses dix ans, la Thuringe fut prise par Thierry et Clotaire, fils de Clovis. Radegonde et son frère furent conduits en captivité dans le domaine de Clotaire, aux environs de Laon. Clotaire décida d'épouser Radegonde en 536. Devenue reine, elle se réfugia dans la prière et dans l'aide aux pauvres. Un jour, son frère fut assassiné sur l'ordre du roi, son époux, sous le fallacieux prétexte qu'il aurait comploté. Elle quitta son époux et se retira à Tours, puis à Chinon où elle se dévoua au service des malades, notamment de ceux atteints de la lèpre, de dermatoses graves. Elle lavait elle-même les plaies. Elle prodigua également ses soins aux infirmes. Elle obtint de nombreuses guérisons miraculeuses. Enfin, elle fonda un monastère à Poitiers. C'est là qu'elle mourut le 13 août 587.
Les miracles qu'on lui attribue quant aux guérisons de nombreux cas de lèpre, dermatoses et infirmités diverses expliquent la vénération dont elle jouissait en son temps et, par voie de conséquence, le culte qui, de nos jours, lui est encore rendu en maints lieux.
A Quessoy, au château de La Fontaine Saint Père (La Porte de Fer), existe encore une fontaine miraculeuse dite de Sainte Radegonde.
Il y a à peine 100 ans, nombreuses étaient encore les mamans emmenant leurs enfants en ce lieu pour les soigner de l'impétigo ou des "croûtes de lait". Il leur suffisait de tremper la coiffe du petit malade dans l'eau bienfaitrice pour obtenir rapidement une guérison.
Les cultes vers les saints protecteurs sont en voie de disparition mais restent quand même gravés dans les mémoires. A Quessoy, dans la chapelle de L'Hôpital, n'oublions pas non plus Saint Divy, qui a le pouvoir d'aider les enfants qui tardent à marcher, mais ceci est une autre histoire...